Ce mardi 2 juillet 2013, se clôture à Ouagadougou, au Burkina Faso, l'atelier de validation de la stratégie et du plan d'action pour le renforcement des capacités d'appui à la mise en oeuvre de l'initiative de la Grande Muraille Verte (GMV) pour le Sahel et le Sahara. Pour l'occasion, Nathalie Forsans, responsable géographique pour le Burkina Faso et Joël Decharneux, chef de pupitre WBI pour l'Afrique de l'Ouest ont rejoint sur le terrain, l'équipe de Didier Woirin et d'Eddy De Laethauwer, respectivement administrateurs des programmes APEFE au Burkina Faso et en Mauritanie.
Organisé par l'APEFE en collaboration avec le Ministère de l'Agriculture et de la Sécurité Alimentaire (MASA) du Burkina Faso et les institutions partenaires du projet (1), cet atelier a réuni les points focaux "GMV" ainsi que les représentants des pays et des nombreuses structures internationales impliquées (2) afin d'analyser en groupes de travail, les composantes de la stratégie et de recueillir les recommandations. Par la suite, les participants ont conrtibué à identifier les opportunités pour la mise en œuvre du plan d'action.
L’initiative pour la Grande Muraille Verte a été lancée en 2005 comme une réponse politique forte aux graves défis posés la désertification, la dégradation des terres, la perte de biodiversité, le changement climatique et ses phénomènes extrêmes, en particulier les sécheresses. En effet, l’ensemble de ces phénomènes conjugue leurs effets pour accroître l’insécurité alimentaire et aggraver le phénomène de la pauvreté et les difficultés du continent africain à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
Seulement si au départ, il s’agissait pour les dirigeants africains d’ériger un mur d’arbres pour arrêter l’avancée du désert du Sahara, aujourd’hui il est de plus en plus admis que la Muraille Verte doit être vue comme une mosaïque de pôles ruraux de développement centrés sur l’idée que les déserts et les zones arides ne sont pas seulement des problèmes, mais aussi des opportunités à saisir pour améliorer les conditions de vie et de travail des hommes et des femmes qui y vivent.
Un partenariat panafricain
Depuis 2007, la Commission de l’Union Africaine (CUA) a été chargée de coordonner et de faciliter la mise en œuvre de l’initiative à différents niveaux. C’est dans ce cadre que la FAO, l’Union Européenne, le Mécanisme Mondial de l’UNCCD et de bien d’autres partenaires ont accordé leur appui pour la mise en place dans 13 pays pilotes, d'un environnement favorable à la mise en œuvre de l’initiative.
Ainsi l'Algérie, le Burkina Faso, le Djibouti, l'Ethiopie, l'Egypte, la Gambie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Soudan et le Tchad seront les pays pilotes appuyé pour : (i) le développement d’une stratégie harmonisée pour la mise en œuvre de la grande muraille verte, (ii) la mise en place de plans d’action et la formulation de projets transfrontaliers, (iii) la mise en place d’une stratégie et d’un plan d’action de renforcement des capacités ainsi que d’une stratégie et d’un plan d’action de communication, (iv) la mise en place d’une plateforme de partenariat, de mobilisation de ressources et de partage des connaissances et bonnes pratiques.
C'est dans ce cadre que la FAO a établi une collaboration avec l’APEFE pour contribuer au renforcement des capacités en appui à la mise en œuvre de la grande muraille verte. Présente en Mauritanie, au Sénégal, en Algérie et au Burkina Faso,, l'APEFE apporte son expertise en matière de lutte contre la désertification et de développement de capacités locales pour lutter contre la pauvreté par la formation de formateurs et le renforcement des capacité institutionnelles des organisations gouvernementales.
Plus d'information sur l'Initiative pour la Grande Muraille Verte sur le site de la FAO
(1) Parmi les co-organisateurs de l'atelier : la Commission de l'Union Africaine, l'Union Européenne, la FAO, le Mécanisme Mondial (MM) de la Convention sur la lutte contre la désertification et le Centre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (Centre OMD) pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre.
(2) L'atelier a impliqué les points focaux de la GMV et des représentants des pays et institutions suivants : Algérie, Burkina Faso, Djibouti, Egypte, Ethiopie, Gambie, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan, Tchad, APEFE, Commission de l'Union Africaine, Agence panafricaine de la GMV, CILSS, OSS, IUCN, Drynet, SPONG-RESAD, Représentant des municipalités (Burkina Faso, Dori et Djibo) ; Représentant des associations de producteurs (ROPA Burkina Faso), FAO, Centre OMD, GM-UNCCD, le Secrétariat du FEM, Banque mondiale, Union Européenne, Reach Italia, Royal Botanic Gardens of Kew, UNDP-DDC, PNUE.
Coupure de presse
LObservateur - Le rendez-vous du développement durable à Ouagadougou (2.09 MB)
Sidwaya - Un partenariat africain contre la désertification (2.16 MB)
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