Inaugration de l’extension du service de kinésithérapie du CNHU de Cotonou

L’inauguration de l’extension du service de kinésithérapie du CNHU de Cotonou célèbre l’aboutissement du projet visant la mise à disposition de services de réadaptation physique de qualité pour les populations béninoises handicapées ou en déficit de mobilité. Prêts à accueillir en stage les nouvelles recrues issues de l’ESK, il est aujourd’hui complètement rénové, et doté de matériels performants, réalisés en grande partie sur place grâce à la formation locale des menuisiers béninois.

Discours de Ludovic LEVASSEUR, Administrateur du programme APEFE

Excellence,

Monsieur le Ministre de la Santé représenté par son directeur de Cabinet
Monsieur le directeur général du CNHU
Monsieur le représentant du Doyen de la Faculté des Sciences de la Santé
Monsieur le chef service kinésithérapie du CNHU
Madame la représentante du Bureau de Coopération de l’Ambassade de Belgique
Cher Professeur Denayer
Chers invités

Je suis heureux et fier de vous voir si nombreux pour inaugurer l’extension du service de kinésithérapie du CNHU de Cotonou.

Vous êtes nombreux aujourd’hui à représenter toutes les professions – paramédicale et médicale – tous les acteurs concernés – professionnels comme patients ; institutions comme associations – et tous les âges, beaucoup d’étudiants de l’EKS sont ici présents, nous les saluons et les encourageons.

C’est une très belle image, à l’image des équipes de soins béninoises qui chaque jour se mobilisent pour répondre aux besoins des patients. C’est l’occasion aujourd’hui de vous exprimer mon admiration pour votre engagement quotidien : engagement des kinésithérapeutes bien entendu et celui de toutes les professions médicales et paramédicales.

Il y a un peu plus d’un an de cela, à l’occasion de l’inauguration du nouveau bâtiment de l’Ecole Supérieure de Kinésithérapie de la Faculté des Sciences de la Santé, nous nous étions donnés rendez-vous pour célébrer l’aboutissement d’un autre projet, celui de voir surgir un service de réadaptation rénové et doté de matériel performants. La promesse a été tenue et le projet est aujourd’hui devenu réalité.
Ce résultat est d’abord celui d’un travail d’équipe car pour bâtir, il faut savoir conjuguer les talents : ceux de l’équipe des kinésithérapeutes du CNHU et son chef de service, le Prof Kpadonou, qui a chaque étape du projet s’est associé pour apporter ses conseils
Les talents de l’équipe des enseignants de la faculté des sciences de la motricité de l’Université Catholique de Louvain, partenaire de longue date, qui a apporté son expertise,
ceux du ministère de la santé et plus particulièrement sa Division de la Réadaptation médicale qui s’investit profondément afin d’offrir à toutes les populations béninoises les soins qu’elles méritent.
Et enfin, ceux de Wallonie Bruxelles Internationale et l’APEFE qui ont fait confiance au Bénin dans sa quête d’amélioration constante des soins de réadaptation et ont pu mobiliser plus de 100 000 000 de CFA pour la construction et plus de 20 000 000 pour la dotation en matériel médical.
Alors, oui, la santé prend du temps, la santé mobilise de l’argent, mobilise des hommes et des femmes, la santé coûte cher, mais, et je suis certain que vous partagez ce point de vue, la santé n’a pas de prix.

Cela va faire plus de 20 ans que la Belgique soutient la kinésithérapie au Bénin. 20 ans, c’est l’entrée dans l’âge adulte, c’est l’âge de raison et de l’autonomie. Et quelle plus grande joie pour les parents que de voir leurs enfants être autonomes et indépendants. Et je crois qu’on peut dire aujourd’hui que ce service du CNHU, performant et efficace, a atteint sa pleine maturité.
Cependant, comme tout parent, même adulte, on garde un œil sur ses enfants. Aussi, l’APEFE souhaite continuer au cours de sa prochaine programmation à soutenir la réadaptation médicale au Bénin.
Cette inauguration intervient en effet dans un contexte particulier. Un contexte particulier pour l’APEFE ainsi qu’un contexte particulier pour la République du Bénin.

En effet, comme vous le savez, sous l’égide du Ministère de la Santé un nouveau Plan National de Développement Sanitaire pour la période 2017-21 est en cours de rédaction pour donner un nouveau cap au système de soins béninois, répondre aux besoins du patient au plus proche et au plus juste.

Contexte particulier pour l’APEFE car le programme pluriannuel 2014/2016 développé au Bénin en appui au renforcement des compétences des kinésithérapeutes touche à sa fin et qu’un nouveau plan quinquennal, 2017-21 sera mis en place.

Il est à signaler que nous ne pouvons que nous réjouir de la concordance temporelle entre le PNDS et le plan pluriannuel de l’APEFE. L’APEFE s’alignera bien entendu au plus près des orientations ministérielles.

Désireuse de poursuivre l’appui au développement de ressources humaines en santé qualifiées et compétentes au Bénin, l’APEFE a, avec le Ministère de la Santé, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et ses Instituts de formation de tutelle (l’Institut National Médico-Sanitaire, l’École Supérieure de Kinésithérapie à la Faculté des Sciences de la Santé, l’École Polytechnique d’Abomey Calavi et l’Institut de Formation aux Soins Infirmiers et Obstétricaux à l’Université de Parakou), le Ministère des enseignements secondaire, technique et professionnel et son Institut de tutelle (l’École de Formation médico-sociale), élaboré ces derniers mois un dossier de demande de financement relatif aux années 2017-2021 à soumettre à la DGD du MAE du royaume de Belgique.

Ce programme vise à améliorer la disponibilité de ressources humaines en santé qualifiées et compétentes pour assurer des soins paramédicaux de qualité, avec une attention particulière aux personnes vulnérables (femmes, PH, enfants), ainsi qu’une maintenance biomédicale et hospitalière adéquate, et en adéquation avec les besoins du marché du travail.

Pour particulièrement, il s’agira (1) de renforcer la collaboration des parties prenantes pour l’amélioration de l’adéquation formation-emploi (2) de renforcer les capacités organisationnelles et techniques des instituts de formation afin qu’ils proposent une offre de formation initiale de qualité et en adéquation avec les besoins du marché du travail (3) de faire bénéficier les ressources humaines en santé (infirmiers, sages-femmes, kinésithérapeutes, aides–soignants, techniciens supérieurs en maintenance biomédicale et hospitalière) d’un service de formation continue qualifiante.

Comme vous le voyez, les kinésithérapeutes n’ont pas été oubliés et nous continuerons donc à suivre la croissance de la réadaptation au bénin, son entrée dans la force de l’âge, et nous continuerons donc donner régulièrement rendez-vous .

Je vous remercie.

Ludovic LEVASSEUR