La Coordination nationale de l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel et l’ONG Tiipaalga, ont organisé le 18 juin 2020, une mission conjointe de visite de 6 pépinières dans la région du Plateau central. Elles font partie de la vingtaine, identifiées dans le cadre de la conduite du protocole opérationnel de production et de mise en terre de 150.000 plants dans les mises en défends de l’ONG Tiipaalga. Une activité qui bénéficie de l’appui technique et financier de l’APEFE, l’ADEPS, WBI et l’AWEX de la Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique.
Les pépinières visitées sont celles implantées dans les communes de Laye, Niou, Toéghin et Dapelogo. Une visite qui a permis, au-delà des rapports écrits régulièrement transmis, de constater ce qui est réalisé sur le terrain. Les propos du Coordonnateur national de l’IGMVSS Adama DOULKOM sont sans équivoque, quant aux bons résultats atteints à l’étape actuelle de mise en œuvre du protocole : « J’ai vu une diversité d’espèces produites, j’ai vu une production faite au bon moment, j’ai également vu l’engagement des pépiniéristes et j’ai compris qu’ils ont eu un savoir-faire grâce à la formation. Donc sur toute la ligne, je suis satisfait du déroulement de ce partenariat ».
En effet, ce sont des pépinières pleines de plants forestiers en âge d’être mis en terre que la mission a pu constater. L’accent a été mis sur les espèces locales utilitaires qui sont adaptées à la région du Plateau central telles que le baobab ou encore acacia Sénégal. Selon les pépiniéristes, la bonne qualité des plants est consécutive aux connaissances techniques acquises lors de la formation réalisée dans le cadre du projet, mais aussi grâce à l’accompagnement technique des services départementaux du ministère en charge de l’environnement. Ils remercient pour cela les promoteurs et les exhortent à poursuivre dans cette dynamique d’accompagnement des producteurs au niveau local.
Le représentant de l’ONG Tiipaalga, Serge T. ZOUBGA a expliqué que « la sélection des pépinières a tenu compte des sites de plantation de sorte à produire le plus proche possible des sites de mise en terre ». Cela évite d’endommager les plants lors du transport. Vingt (20) pépinières ont été identifiées pour le travail, avec des productions comprises entre 5.000 et 20.000 plants chacune. Parmi elles, une dizaine est gérée par des femmes ou groupements de femmes.
Selon l’Administrateur de programmes de l’APEFE, Didier WOIRIN « la production est bonne et cela permettra une mise en terre des plants au bon moment pour avoir un bon taux de reprise ». Les jours à venir seront consacrés en effet à la réception des plants suivi de la mise en terre. Concomitamment à la production, le travail de préparation des tranchées et des trous se faisait aussi au niveau des bénéficiaires.
La production et la mise en terre de plants forestiers au Burkina Faso est financée depuis 2018 par l’Administration générale du Sport en Fédération Wallonie Bruxelles (ADEPS) et depuis 2020, par l’Agence wallonne à l’Exportation (AWEX) à travers Wallonie Bruxelles International (WBI). Il s’agit d’une contribution de ces deux structures à la diminution de l’empreinte carbone des déplacements effectués dans le cadre de leurs activités : points verts et stages sportifs pour l’ADEPS et missions économiques pour l’AWEX. En 2018 et 2019, la contribution de l’ADEPS a permis de planter plus de 240 000 plants forestiers de 7 espèces dans la province du Soum. Pour 2020, l’objectif est de planter 150.000 plants dans la région du Plateau Central dont 110.000 financés par l’ADEPS et 42.000 financés par l’AWEX.
Cette action est réalisée en complément du programme de renforcement des capacités/initiative Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel mis en œuvre par l’APEFE et financé par la Coopération belge au Développement.