Présentant l’analyse des outils développés dans le cadre du programme de Gestion de l’Eau pour l’Irrigation développé par l’APEFE au Burkina Faso, un article intitulé « A framework for the use of decision-support tools at various spatial scales for the management of irrigated agriculture in West-Africa » a été publié en anglais dans la revue « Agricultural Sciences » (Vol.4 No.8A 2013).
Cet article est le résultat d’une collaboration entre Joost Wellens de l’APEFE et plusieurs partenaires scientifiques : Bernard Tychon du Département Sciences et Gestion de l’Environnement de l’Université de Liège, Farid Traoré de l’Institut de l’Environnement et de Recherche Agricole (INERA) de Ouagadougou, Mamadou Diallo de l’Observatoire de l’Eau de Bobo-Dioulasso.
Résumé de l’article :
Situé au Sud-Ouest du Burkina Faso, le bassin versant du Kou est, depuis une vingtaine d’années, tombé dans un schéma typique de gestion anarchique des ressources d’eau. Avec ses 1800 km², ce petit bassin abrite la deuxième plus grande ville du Burkina Faso, Bobo-Dioulasso, un système d’irrigation rizicole anciennement géré par l’Etat et plusieurs zones d’agriculture informelle.
Malgré l’abondance en ressources en eau, la plupart des utilisateurs se trouvent régulièrement confrontés à des pénuries d’eau, dues à l’augmentation de la population et au manque d’efficience d’irrigation. Les partenaires locaux ont par conséquent besoin d’un système d’aide à la décision facile à utiliser et abordable pour la gestion et l’exploitation des ressources en eau pour différents espaces et niveaux d’utilisation.
Dans une approche descendante (top-to-bottom), des outils de gestion de l’eau ont été installés avec succès pour contrer le problème : du bassin (haut) aux parcelles (bas), à travers les 1200 hectares du périmètre irrigué. Des cartes d’utilisation de l’eau ont été dérivées d’une série d’images satellites gratuites. Combinées aux données d’un réseau de stations de jaugeage hydrologique, une carte d’utilisation de l’eau a été établie au niveau régional. SIMIS a été mis en place pour la gestion publique-privée du périmètre rizicole.
La consommation journalière en eau des parcelles irriguées a été également suivie par des mesures du taux d’humidité des sols et de la canopée des plantations. Un modèle simple de bilan eau-sol-culture Aquacrop a été utilisé par des vulgarisateurs agricoles pour esquisser des fiches d’irrigation optimale. Chaque outil a été implémenté de façon indépendante, nécessitant peu de données facile à obtenir, mais leurs résultats combinés ont contribués à l’amélioration de la gestion intégrée des ressources en eau.
Pour aller plus loin :
> L’article complet sur le site internet du Scientific Research Publishing (SCRIP)*
* SCIRP est un journal académique proposant actuellement plus de 200 publications ouvertes dans les domaines des sciences, de la technologie et de la médecine.