L’Association nationale des kinésithérapeutes et l’APEFE en synergie pour un meilleur essor de la profession
Célébrée le 08 septembre de chaque année, la Journée mondiale de la kinésithérapie est l’occasion pour les acteurs de sensibiliser le public au rôle crucial que joue la profession de kinésithérapeute en faveur du bien-être sanitaire des populations. Au Burkina Faso, la journée a été commémorée au Centre hospitalier régional (CHR) de Ziniaré dans la région du Plateau-Central, à travers une communication au profit du personnel de l’hôpital sur le rôle des kinésithérapeutes dans la prise en charge de l’arthrite. L’initiative est de l’Association nationale des kinésithérapeutes et auxiliaires de rééducation du Burkina (ANAKAR – B) en partenariat avec l’APEFE, l’agence de coopération internationale de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie.
« L’arthrite » : c’est la thématique retenue pour commémorer ce 8 septembre l’édition 2023 de la Journée mondiale de la kinésithérapie. Un nom qui renvoie à une maladie peu connue sous nos cieux, au regard de son caractère sournois et variable, mais aux conséquences pourtant dramatiques.
L’arthrite se définit comme une inflammation aiguë ou chronique des articulations qui se manifeste entre autres par des douleurs articulaires, une fatigue extrême ou une forte fièvre. Diagnostiquée tardivement, elle peut causer des lésions dans les articulations, et même être à l’origine de maladies cardiovasculaires, en cas de polyarthrite rhumatoïde. Heureusement, des solutions existent pour prendre en charge les malades, à travers notamment la kinésithérapie.
La kinésithérapie joue un rôle crucial dans la prise en charge des malades de l’arthrite
« Les kinésithérapeutes jouent un rôle important en aidant les personnes atteintes d’arthrite à mieux vivre avec la douleur et à maintenir leur participation aux activités quotidiennes professionnelles, domestiques et de loisirs ». C’est l’essentiel du message qui est ressorti de la communication faite à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale de la kinésithérapie à Ziniaré. « Lorsque nous avons un malade souffrant d’arthrite, nous travaillons en collaboration avec les médecins, les psychologues, les orthopédistes, et l’ensemble des spécialistes qui peuvent intervenir dans leur prise en charge. En service de kinésithérapie, il y a trois grands points sur lesquels nous travaillons dans la prise en charge. Il s’agit de soulager la douleur, de donner une bonne mobilité aux articulations et de les rendre plus autonomes à travers des exercices d’endurance », a fait savoir M. Raymond Zongo, kinésithérapeute. Le spécialiste a aussi saisi l’occasion de l’atelier pour faire un vibrant plaidoyer auprès des participants (responsables du CHR de Ziniaré et représentants des différents corps médicaux) afin que la profession de kinésithérapeute soit considérée à sa juste valeur au Burkina Faso.
Depuis 2014, l’APEFE est aux côtés du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique pour renforcer les services de soins en médecine physique et réadaptation
Depuis 2014, l’AFEPE, l’agence de coopération internationale de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie, apporte son soutien au Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, pour la mise en œuvre du Programme de Renforcement des Capacités en Médecine Physique et Réadaptation (PRC-MPR). Plusieurs actions ont été menées dans le cadre de ce programme visant entre autres à renforcer les compétences des acteurs et à développer les capacités techniques des centres de soins en médecine physique et réadaptation.
Pour la période 2022-2026, l’agence entend renforcer et pérenniser ces initiatives en vue d’une meilleure gouvernance de la spécialité au Burkina Faso. « Nous allons continuer le renforcement des capacités en termes de formation initiale mais surtout de formation continue pour les professionnels. Il s’agira par ailleurs de renforcer les plateaux techniques des hôpitaux des régions dans lesquelles nous intervenons », a assuré M. Clément Bagnoa, expert santé et réadaptation à l’APEFE Burkina Faso.
La journée de commémoration a pris fin par une séance d’aérobic à laquelle a activement participé le personnel médical du CHR de Ziniaré.
Financé par la Direction générale de la Coopération au Développement (DGD) et Wallonie-Bruxelles International (WBI), le Programme de Renforcement des Capacités en Médecine Physique et Réadaptation (PRC-MPR) est mis en œuvre au Burkina Faso par le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique en collaboration avec APEFE.
D’une durée de 5 ans (2022-2026), le programme, qui couvre les 13 régions du Burkina Faso vise quatre résultats essentiels :
Une vue du matériel technique offert dans le cadre du Programme de Renforcement des Capacités en Médecine Physique et Réadaptation (PRC-MPR)