Lancement du premier Master en Science infirmières et obstétricales à l’INMeS

Pour accueillir les premiers élèves du nouveau Master en recherches infirmières et obstétricales, l’Institut National Médico-Sanitaire (INMeS) de Cotonou inaugurait en décembre, sa nouvelle annexe. L’INMeS est le premier établissement d’Afrique de l’Ouest à proposer une formation LMD (Licence-Master-Doctorat) garantissant  la qualité scientifique et pédagogique des cours dispensés aux futurs sages-femmes et infirmiers. Compte rendu d’un parcours académique sans faute, illustrant la réforme des sciences médicosociales, initiée il y a 8 ans par les Ministères béninois de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) et de la Santé (MS), en collaboration avec l’APEFE.

Sous de bons auspices 

Placée sous le parrainage du Recteur, Président du Conseil Scientifique de l’Université d’Abomey Calavi, la cérémonie se déroulait à Cotonou, dans les nouveaux bâtiments de l’INMeS. Elle était marquée par la présence de l’Ambassadeur des Pays Bas, S.E.M Harry VAN DIJK ; de la Directrice de l’INMeS, Mme Sidonie TCHABI-HOUNNOU ; de la secrétaire d’Ambassade du Royaume de Belgique au Bénin, Mme Marie HEUTS ; du Représentant résident de la CTB, M. Michel FRANÇOYS et de M. Maxime DA CRUZ, 1^er Vice-Recteur de l’Université d’Abomey Calavi, chargé des affaires académiques.

C’est que ce Master porte haut les espoirs nationaux, pour l’amélioration de la qualité des soins dans les institutions de santé.« C’est un bébé prodige que nous mettons au monde » déclarait, Mme Sidonie TCHABI-HOUNNOU à l’événement précis, soulignant le manque avéré de ressources humaines en santé.

La formation devra également permettre « un encadrement conjoint des stagiaires par le personnel enseignant de l’INMeS et les cadres en poste dans les différentes formations sanitaires », précisait Mme Marie HEUTS, assurant la continuïté du soutien de la Belgique et sa confiance dans le leadership de ses partenaires, face aux défis de mise en oeuvre du cycle de formation. 

Ce Master est en effet, le fruit des efforts conjugués de 3 acteurs de la coopération internationale belgo-néerlandaise, décidés à harmoniser et à mutualiser leurs appuis, pour offrir les meilleures conditions de formation aux futurs chercheurs en sciences infirmières et obstétricales. En plus du soutien de l’APEFE concernant les aspects pédagogiques et académiques, l’INMeS a aussi bénéficié du soutien du programme PASS SOUROU de la CTB pour la rénovation du bâtiment, tandis que la coopération néerlandaise chargeait CINOP de l’équipement didactique des salles et de l’appui institutionnel. 

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La garantie du système LMD

Premier établissement d’Afrique subsaharienne à avoir mis en place le système LMD (Licence-Master-Doctorat), l’INMeS propose aujourd’hui des formations standardisées aux normes européennes, organisées en semestres et en unités d’enseignement qui mettent en oeuvre des crédits européens (ECTS), favorisant la reconnaissance des diplômes et la mobilité des étudiants, tant en Europe qu’à l’étranger. La première promotion compte déjà 16 étudiants inscrits. Au total, une vingtaine d’étudiants pourront, après une première année de Master commune, choisir en seconde année une spécialisation, parmi les trois options proposées : puériculture-pédiatrie, santé mentale ou urgences obstétricales.

Une renaissance attendue

Fermée en 2005, l’INMeS préparait depuis 2008 sa réouverture, avec l’appui de l’APEFE. Lancés début 2011, les nouveaux programmes de formations, formulés selon l’approche par compétence, permettaient déjà aux étudiants d’accéder au BAC +3 en sciences infirmières et obstétricales. Avec l’ouverture du premier Master LMD d’Afrique de l’Ouest en recherches infirmières et obstétricales, un cap est franchi vers une véritable autonomie académique. 

« Tous les enseignants [permanents] ont aujourd’hui le niveau de la Licence » signalait Mme Brigitte SIEBERTZ, responsable du programme APEFE au Bénin jusqu’en 2013. Parmi eux, 6 Masters et un Doctorat. Au total dix bourses d’études ont permis de renforcer les capacités des enseignants permanents en collaboration avec WBI et la CTB (voir article : Première promotion des infirmiers et des sages femmes issus de la réforme de l’INMeS).