L’Initiative Francophone pour la Formation à Distance des Maîtres (IFADEM), lancée officiellement en 2008 lors du Sommet de la Francophonie à Québec, est présente actuellement dans 16 pays de l’espace francophone. Elle contribue à l’amélioration de la qualité de l’éducation dans le cadre de l’ODD4 dans les pays partenaires, par le renforcement des compétences professionnelles des enseignant.e.s et des personnels de supervision, prioritairement en milieu rural et dans les zones péri-urbaines. Elle est co-pilotée par l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à travers son organe subsidiaire l’Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation (IFEF) basé à Dakar.
Dans chaque pays d’intervention, IFADEM est conçue et mise en œuvre conjointement avec le Ministère en charge de l’Éducation. En raison de cette démarche fortement ancrée sur les contextes nationaux, IFADEM s’est développée sous des formes variées, dans le cadre d’un modèle de formation hybride privilégiant tantôt l’autoformation, tantôt les échanges entre apprenant(e)s et/ou avec des tuteur(-trice)s, en présentiel ou à distance via Internet et la téléphonie mobile.
Le Sénégal, qui a l’expérience de la formation à distance depuis plusieurs décennies, a inscrit l’utilisation des TIC dans tous ses documents de politique éducative. Ce contexte, associé à une bonne couverture du pays en ressources en électricité et en réseaux Internet, a permis de concevoir une phase expérimentale d’IFADEM, mise en œuvre par l’OIF et l’AUF, reposant fortement sur les TIC.
Outre la dimension d’innovation technologique, la mise en œuvre d’IFADEM au Sénégal se caractérise également par une importante valorisation de la formation.
En parallèle, des actions spécifiques sont également destinées au renforcement général du dispositif de formation continue du Ministère de l’Education Nationale : ceci passe par la mise en place d’actions de renforcement de capacités sur le déploiement des outils digitaux de formation, mais aussi sur la prise en compte de l’éducation des filles (genre) ou l’environnement.
