Elaborer un plan stratégique en vue de mieux développer la filière de formation en kinésithérapie à l’Ecole Nationale de Santé Publique (ENSP) du Burkina Faso : c’est l’objectif de cet atelier de formulation des priorités stratégiques qui se tient du 19 au 22 décembre 2023 à Ziniaré. La vingtaine de participants devront, au cours de l’atelier, proposer des axes stratégiques et idées d’actions qui serviront de base pour consolider le document de stratégie en cours d’élaboration par le consultant.
Le développement du plan stratégique de la filière de formation en kinésithérapie entre dans le cadre du Programme de Renforcement de Capacités en Médecine Physique et Réadaptation (PRC-MPR), mis en œuvre par l’APEFE Burkina Faso et le Ministère de la Santé, sous financement de la Coopération Belge au Développement et Wallonie Bruxelles International. Le présent atelier de formulation, qui regroupe différentes parties prenantes issues de certaines directions clés du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique (Direction Générale de l’ENSP, Direction Générale des Etudes et des Statistiques Sectorielles, Direction des Ressources Humaines, Direction de la Prévention et du Contrôle des Maladies non transmissibles), de centres de kinésithérapie et d’organisations associatives, permettra de consolider l’analyse de situation proposée par le consultant, Dr Maurice Sawadogo,
Celui-ci est convaincu de la pertinence de l’exerce du jour pour produire un document de qualité, pouvant répondre efficacement aux exigences du contexte actuel. Pour lui, « les questions de réadaptation et de kinésithérapie sont aujourd’hui cruciales du fait du vieillissement de la population et de l’augmentation du nombre de traumatismes. La demande est donc forte mais le personnel de prise en charge s’avère insuffisant. Le plan stratégique 2024-2028, se veut un outil qui permettra de mieux développer la filière de kinésithérapie, en proposant des pistes pour notamment améliorer l’enseignement et renforcer la collaboration avec les institutions », a-t-il fait savoir.
L’initiative est aussi bien appréciée par le Directeur des Ressources humaines du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, M. Salif Siguiré, pour qui c’est une lueur d’espoir pour un meilleur rayonnement de la kinésithérapie au Burkina Faso. « Cette stratégie va nous permettre de porter un regard plus précis sur la médecine physique et la réadaptation. C’est un domaine fondamental pour l’offre de soins mais qui, pour le moment, n’est pas très bien développé dans notre système de santé. Nous souhaitons que les participants puissent formuler des recommandations claires qui serviront de base pour aider le Ministère de Santé à asseoir une très bonne base pour la Médecine Physique et Réadaptation », a-t-il assuré.
Depuis 2022, plusieurs actions ont été menées dans le cadre du PRC-MPR, en vue de développer la filière kinésithérapie au Burkina Faso. L’une des plus significatives demeure l’appui du programme à l’ouverture de la filière de formation en kinésithérapie au sein de l’Ecole Nationale de Santé Publique (ENSP) en 2021. Un motif de satisfaction pour M. Clément Bagnoa, Expert Santé et Réadaptation de l’APEFE Burkina Faso. « Aujourd’hui, nous sommes fiers d’avoir contribué à opérationnaliser la filière kinésithérapie au sein de l’ENSP. L’idée est de pouvoir maintenant disposer de ressources humaines compétentes et suffisantes pour faciliter la prise en charge des populations sur l’ensemble du territoire. L’élaboration de cette stratégie s’avère indispensable pour permettre à la filière d’avoir une boussole en vue d’un meilleur rayonnement sur le plan national », a-t-il conclu.